Les yeux rivés sur la terre qui se soulève, s’envole pour s’imprégner sur l’épiderme sec des passants, Anya laisse aller un doux sourire le long de ses pulpes déshydratées. Les Fleurs s’activent dans les champs, avec passion, dévotion, mais doucement, une vague d’émotion s’installe lorsque les longues contemplations, les regards vitreux, songent aux chimères du passé.
La mélodie d’un disque s’arrêtant net.
Fairfield. L’auberge où des personnes blessées, écorchées par les tumultes de la vie se retrouvent, cherchent un refuge, un cocon paisible. En contrepartie, elles ont pour rôle de cultiver la terre, s’occuper des fleurs ainsi que des plantes dont elles interprètent, comprennent le langage secret, ce que les mots ne peuvent pas exprimer. Le chagrin, le deuil, la culpabilité, la nostalgie sont exprimés au travers des multiples plantations de fleurs. Ce refuge est une thérapie, un philtre de pureté et une énigme pour la ville qui l’accueille. Autour d'eux, s'anime
Bloomfield. On aime se pavaner, échanger tout en admirant l'architecture pittoresque. Au guidon d’un vélo ou à pied, les corps se bousculent pour s’installer dans les salles de classes, derrière un comptoir : une odeur de fleur embaumant les cœurs.